Une fondation royale
Située sur la rive gauche du Clain, aux confins de la Basse-Marche et du Poitou, l'Abbaye de La Réau a été fondée au XIIe siècle sous la protection d'Aliénor d'Aquitaine (1122-1204). Le lieu reculé était propice à l'installation d'une communauté de chanoines observant la règle de Saint-Augustin. Le XIIe siècle est une ère de prospérité pour le monastère, qui essaime et fonde plusieurs prieurés.
Au XIVe siècle, lors de la guerre de Cent Ans, l’abbaye reconnaît son obédience au Roi de France et les troupes royales y trouvent un abri à maintes reprises.
En 1372, l’abbaye est attaquée par les troupes anglaises qui l’incendient. De nouvelles fortifications sont alors érigées pour renforcer la protection naturelle de la rivière.
Des siècles d'Histoire
Les désordres et le déclin s’amorcent au XVIe siècle. Laurent Vernon (1515-1520) est le premier abbé commendataire et François Autort est gagné à la Réforme. L’abbaye tombe en désuétude et il faut attendre la nomination de Louis de La Rochefoucauld pour voir se dessiner un redressement avec l’installation des Génovéfains (Les Génovéfains sont des chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Geneviève). Au XVIIe siècle, l’abbaye est dans un très mauvais état.
Au XVIIe siècle, l’abbaye est dans un très mauvais état.
Les travaux les plus importants seront réalisés au XVIIIe, entre 1763 et 1771, sous la direction du prieur François Henin, ainsi que la démolition d’un grand nombre de bâtiments jugés trop vétustes. L’abbaye se présente alors à peu près telle que nous la connaissons actuellement, sans pont-levis ni fossés.
L’abbaye est vendue comme bien national, elle sert de pensionnat sous l’Empire avant d’être transformée en demeure privée lorsqu’elle est achetée en 1824 par Pierre-Nicolas du Verrier de Boulzac.
Aujourd’hui, des travaux de grande ampleur sont prévus pour réhabiliter le logis du prieur, le chai, la grange dîmière ainsi que la couverture de l'abbatiale, la charpente et la couverture du bâtiment conventuel, les anciennes écuries, et le moulin dans un deuxième temps.